Le premier roman de Margaret Meyer se déroule au XVIIème siècle, dans le petit village côtier de Cleftwater, à l'est de l'Angleterre. Martha, la quarantaine, muette depuis l'enfance, y travaille comme domestique. Parmi ses nombreux talents, elle aide les femmes de la région à accoucher et soigne les habitants grâce à sa connaissance des plantes. Mais lorsque Silas Makepeace, un sadique chasseur de sorcières, arrive dans le village, la tension monte au sein de la population. La moindre étincelle risque d'enflammer les bûchers.
Toutes les femmes vont être suspectées d'actes de sorcellerie. On installe un tribunal spécial pour les interroger, les torturer, et les geôles se remplissent à mesure que le chasseur étend son emprise. De son côté, Martha est tiraillée entre un sentiment de sororité et sa lutte pour sa propre survie : on lui demande d'aider le tribunal à déceler des signes du diable sur le corps des femmes soupçonnées, mais elle ne sait pas jusqu'où aller pour protéger ces captives sans dévoiler ses secrets. Jusqu'au jour où Martha est arrêtée...
Inspiré par les tragiques événements ayant secoué l'Angleterre lors d'une chasse aux sorcières entre 1645 à 1647, La marée des sorcières est un magnifique roman historique et une épopée d'une extrême modernité. Le lecteur est submergé par la brutalité des hommes et la rudesse de la nature, une plongée dans le puritanisme du XVIIème siècle qui fait écho à l'oeuvre de Margaret Atwood.
Traduit de l'anglais par Marguerite Capelle et Hélène Cohen