Le corps, dans l'oeuvre de Romain Gary, dépasse largement ses limites physiologiques. Il acquiert une dimension politique, religieuse, tout en restant un instrument privilégié de l'humour. Tout devient pretexte à interprétation débridée, depuis les entrailles, siège véritable de l'âme, jusqu'au sexe idéologique. Incapable d'assumer sa propre humanité l'individu présente une enveloppe externe, une peau, apparence d'homme, mais sans personne à l'intérieur.